spacer.GIF (49 octets) France soir du 11 Octobre 1999
Sophie fait un malheur

Interview par Caroline Pouzet.

France Soir : - Au début du spectacle, vous parlez de la peur de ne pas faire rire. Ca vous concerne ?
Sophie Forte – Pas énormément. J’ai un trac maîtrisé. Mais je me suis déjà retrouvée devant un public silencieux. On se sent nul mais on est bien obligé d’aller jusqu’au bout ! Dans ce cas-là, je m’amuse beaucoup moins. Je fais seulement mon boulot.

Vous interprétez des personnages plutôt insupportables. C’est du vécu ?
La femme de l’hôpital, oui. Et mon metteur en scène m’a dit : "Moi aussi, je me suis retrouvé dans une chambre d’hôpital avec une vieille salope ! "
Quant a la réunion de copropriétaires, ça c’est du vécu ! Si vous voyiez mon immeuble, c’est quelque chose. Tout le monde s’insulte et en vient parfois même aux mains.

Dans la vie, vous êtes une rigolote ?
J’ai toujours aimé faire rire. J’étais une petite fille unique et je me suis rendu compte que c’était un bon moyen pour me faire des petits copains. Mais je ne suis pas quelqu’un de très optimiste. J’ai même un caractère assez sombre... Comme on dit, c’est l’humour des désespérés !

Le spectacle s’appelle En toute modestie. Vous êtes une femme modeste ?
Très modeste. D’ailleurs, je tiens à ce que tout le monde le sache ! (Rires.) Le titre est venu quand on a trouve ce gag pour l’affiche : " Plus de 6 millions de spectateurs, qui ne l’ont pas encore vu. " Puis à cause du sketch de la fin, où je me fais mousser, où l’on parle de l’artiste qui meurt quand il n’est plus sous la lumière.

Vous pourriez vivre sans la lumière de la scène ?
Oui. C’est difficile quand une carrière s’arrête subitement. Mais je ne peux pas dire que c’est toute ma vie, même si c’est une grande passion.

Et la télévision ?
Je ne veux absolument pas recommencer en tant qu’intervenante dans une émission. On se met à la disposition d’une émission et on perd un peu de sa personnalité. Faire une chronique régulière est extrêmement difficile. Je l’ai fait pour Rien à cirer, sur France-Inter. Et ça met une énorme pression !

Mais, en tant qu’actrice, comme vous l’avez fait dans Julie Lescaut ?
J’adore ca. J’ai tourne sept films en deux ans et c’était super. J’ai quelques projets au cinéma.

Vous nous avez impressionnés par votre imitation du rat !
(Rires.) J’adore les rats. C’est d’ailleurs mon surnom, " Rat " ! J’en avais apprivoise un qui, malheureusement est mort. Je l’ai beaucoup observe. C’est en hommage a ce rat que je me transforme a la fin du sketch du gourou !