par Stéphanie Belpêche.

UN CASQUE imaginaire visse sur la tête, Sophie Forte tâte dune main audacieuse le corps muscle de Georges, son amant virtuel. Le public pouffe de rire. Sur la scène du Théâtre Grévin, l’humoriste s’en donne a cœur joie. En toute modestie, son nouveau spectacle, e s t un p u r moment de bonheur. Le regard affûte et la langue bien pendue, la demoiselle signe des textes décapants et brosse une impressionnante galerie de portraits.

Morceaux choisis.
Sophie devient prof de Français dam un lycée dit sensible et traduit Le Rouge et le Noir de Stendhal dans le langage de ses élèves.

Irrésistible. Dans le sketch " Réunion de copropriétaires ", elle incarne pas moins de neuf personnages qui se disputent au sujet de la mise en place d’un ascenseur.

Plus tard, la comédienne rend visite a un gourou qui lui révèle ses vies antérieures. Se soumet tant bien que ma1 à un contrôle antidopage. Et atterrit à l’hôpital dans la peau d’une malade odieuse qui collectionne tous les organes que les chirurgiens lui ont prélevé.

Pendant plus d’une heure et demie, l’artiste s’amuse à changer de tête.

Irrévérencieuse, féroce et mutine, son sourire angélique cache un humour grinçant qui fait toujours mouche.